Historique

La Fondation Suisse pour la Santé Mondiale (FSSM) a été créée le 26 janvier 1967 par l’ancien Président de la Confédération F.T. Wahlen, le Conseiller national K. Furgler (plus tard Conseiller fédéral), le Pr d’ophtalmologie A. Franceschetti de la Faculté de médecine de Genève, ainsi que par V.-H. Umbricht, délégué du Conseil d’administration de Ciba SA. Le 6 avril de la même année, la FSSM a rejoint la Fédération des Fondations pour la Santé Mondiale crée le 3 janvier 1967 et comprenant les Fondations pour la Santé Mondiale du Canada, de Grande Bretagne et des Etats Unis.

1967 à 1976

Les deux premières années de l’existence de la FSSM ont été consacrées à des discussions sur la place que prendrait la FSSM par rapport à l’OMS, sur la politique à mener, en particulier quel soutien apporter à quel projet. Extrait du PV du 1er juillet 1968 : « M. Furgler a posé la question s’il s’agissait de trouver des fonds d’abord et de faire des propositions ensuite, ou s’il fallait d’abord faire des propositions et ensuite trouver des fonds pour financer les projets choisis ». Notons cependant qu’en 1968, le Conseil s’est penché sur un projet concernant l’Hôpital de Petté au Nord Cameroun, un hôpital construit en 1967 par le médecin tessinois Dr G. Maggi et dirigé depuis 1968 par la Dre Anne-Marie Schönenberger. Avec l’aide de la FSSM et d’Interpharma, les médicaments dont manquait l’hôpital ont pu être acquis et acheminés sur place. Un deuxième projet concernait le Centre Universitaire des Sciences de la Santé (CUSS) à Yaoundé également au Cameroun, un centre de formation de médecins et de personnel de santé créé en 1969 par le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) et la République du Cameroun, en collaboration avec des experts de l’OMS et d’Universités étrangères. La FSSM a envisagé alors la mise en place au CUSS, avec l’aide de l’industrie pharmaceutique suisse, d’un cursus de pharmaciens. Ce projet n’a malheureusement pas abouti.

1977 à 1982

Par la suite la FSSM a soutenu plusieurs projets de collaboration de Genève avec le CUSS. En 1977, la FSSM a financé la phase préparatoire d’une Convention de coopération entre le CUSS à Yaoundé et la Faculté de médecine de Genève, convention qui sera signée en 1980; puis de 1977 à 1980 la FSSM a payé les stages d’étudiants genevois en médecine communautaire et santé tropicale au CUSS. En 1982, la FFSM mettait des fonds à disposition de la Faculté de médecine de Genève pour la création d’une Unité de santé communautaire et de médecine tropicale dirigée par le Dr A. Rougemont. Cette Unité préparait les étudiants pour leur stage au Cameroun et dispensait un enseignement post-gradué de santé communautaire.

L’aide financière de la FSSM à la Faculté de médecine de Genève, relativement modeste mais bien investie, a été sans aucun doute un facteur essentiel, avec l’expertise du Dr A. Rougemont (devenu par la suite membre du Conseil de la FSSM) qui a mené la Faculté de médecine de Genève à coopérer avec l’Afrique et à prendre conscience de l’importance de la dimension communautaire dans un curriculum de médecine.

Extrait du Rapport annuel de la FSSM de 1986 : « La principale activité de la Fondation a été, comme les années précédentes, la collaboration avec l’Unité de santé communautaire et de médecine tropicale de la Faculté de médecine de l’Université de Genève. C’est pour la Fondation un plaisir d’annoncer que cette Unité est devenue en cours d’année une Unité universitaire et que le Dr A. Rougemont qui la dirige a été nommé au titre de professeur. Cette reconnaissance officielle de l’importance de la santé communautaire et de la médecine tropicale, même dans les pays développés, a été une grande satisfaction pour la FSSM qui a lutté dans ce sens durant de nombreuses années ».

1997 à 2005

Entre 1997 et 2005 la FSSM a soutenu de façon importante un projet de reboisement  au nord du Bénin et au Burkina-Faso. Le projet était géré par un membre du Conseil (le Dr F. Küchler) et mis en oeuvre sur le terrain par Franziska Kaguembèga-Müller, une biologiste épidémiologiste suisse, diplômée de l’Institut tropical de Bâle et intensément investie dans la coopération avec l’Afrique. L’idée du projet était que le reboisement devait permettre aux populations rurales d’améliorer et sauvegarder leur environnement, les soutenir dans la lutte contre la pauvreté en créant des revenus directs (bois, noix, fruits, feuilles) et indirects (fertilisations des sols), ceci rendant possibles des initiatives d’amélioration de santé, d’éducation et des infrastructures (eau, transport, communication etc.). En 2003 le projet reboisement a été repris avec succès par l’Association « newTree » crée par le Dr F. Küchler en 2001.

En 1998 la FSSM a participé au financement d’un projet pilote de promotion de la santé dans une école primaire de Binningen.

De 2001 à 2003 la FSSM a financé deux projets réalisés au Cameroun:

«  Pelvimétrie externe pour identifier les femmes à risque de dystocie ». Les mesures du basin (pelvimétrie) ont pu être réalisées à Yaoundé chez 388 femmes par le Dr S. Ako et le Pr R. Leke de Yaoundé et les Drs A. Rozenholc et M. Boulvain de Genève. Les résultats de cette étude ont été publiés sous forme d’une thèse de doctorat en médecine (A. Rozenholc) et en 2007 dans le British Journal of Obstetrics and Gynecology 114, 630-635.

« Prévention des maladies sexuellement transmissibles dans le District de santé de Nylon ». Dans le cadre d’un renforcement de la lutte contre l’épidémie due au VIH, la FSSM a financé un programme d’éducation à la santé dans des écoles, sous l’égide du Dr A. Um Book, médecin-chef du district à Douala, formé en santé tropicale et communautaire à Bâle et Genève. L’objectif était la réduction des comportements à risque chez les adolescents au moyen d’une éducation sexuelle, au sein de « Club Santé » supervisé par des professionnels du domaine.

 

Depuis 2007 l’activité de la Fondation se concentre sur l’attribution de deux prix annuels à des personnes contribuant à la promotion de la santé dans le cadre de leur activité :

Prix pour le meilleur rapport d’immersion en communauté à l’étranger   (rapport rédigé par des étudiant-e-s de la Faculté de médecine de Genève).

Prix pour une réalisation examplaire dans le domaine des soins en santé mentale.